En ce jeudi 5 mars, la sentence tombe : je dois me rendre à Caen et ce pour trois mois. En effet, ma formation effectuée durant ce début d’année scolaire doit être validez par un stage de trois mois en entreprise. Manque de bol pour moi, je trouve ce stage en Normandie.

Deux jours plus tard l’appartement est trouvé et la prise de contact avec le club de roller de Caen est faite. Par ce premier contact, j’apprends qu’il s’agit d’un club plutôt costaud : deux entraînements en salle par semaine et un troisième dans une zone d’activité. Me voilà donc rassurer, je serais près pour les 24h du Mans.

Arrivé à Caen le lundi 16 mars, j’aménage dans mon nouvel appartement dans la matinée et dès l’après-midi rendez vous au boulot. La première semaine est plutôt costaud côté travaille donc pas de roller.

Deuxième semaine, je découvre l’hippodrome. Si on est bien motivé et que l’on passe successivement des barrières, le chemin des chevaux, un champs, un fossé puis encore de l’herbe, on arrive enfin (ouf) sur un billard qui fait tout le tour de l’hippodrome mais à l’intérieure vous l’aurez compris. Comme premier entraînement à Caen c’est plutôt hard…

Quelques jours plus tard le contact physique avec les patineurs de Caen s’effectue enfin (parce que les mails c’est bien mais ça ne fait pas travailler les cuisses). À première vue ils ont l’air normaux (pour des normands) mais un peu couillons sur les bords et ça c’est cool.

Pour le premier entraînement, je pense qu’ils ont voulu m’impressionner (je l’espère en tout cas), parce que disons le clairement j’en ai chier grave. Il est vrai que ne pas patiner pendant un mois et reprendre directe à bloc ce n’est pas forcément très malin non plus, surtout dans une salle et avec des gens inconnus.

Le lundi suivant rendez vous dans la zone d’activité pour l’entraînement de fond. J’arrive déjà bien échauffé car cette zone se trouve à ¼ d’heure de chez moi et ce s’en traîner en route et en terminant par une montée de 800m plus pentue que la piste c’est pour dire…

Arrivé là-haut, on part pour une heure avec 2 minutes à fond toute les 8 minutes. Une fois de plus je ne peux suivre la cadence imprimée par mes collègues patineurs. Tant pis ça ira mieux plus tard.

Et en effet, plus le temps et les entraînements passe et plus je me sens bien. Après un mois et demi d’assiduité aux entraînements, je parviens enfin à suivre plutôt facilement (ne soyons pas modestes après tout) les meilleurs de la bande.

Mes entraînements de mis Mai montre une hausse de mon niveau assez intéressante ; d’après les montres GPS de mes acolytes, j’ai roulé plus d’une heure à une moyenne avoisinant les 32 km. Le retour dans la région nantaise durant le week-end de l’ascension laisse pourtant la place à une évolution encore assez intéressante avant de partir pour Le Mans avec un temps de 9min 17sec sur 5km.

Le week-end de la pentecôte ouvre également des perspectives assez intéressantes avec une étape significative avant les 24h du Mans que sont les 6h de Bouaye. Les premiers tours se sont avérés assez difficiles à enchaîner, mais une fois le rythme pris, j’ai pu enchaîner les relais de deux tours afin de me préparer au mieux pour les 24h du Mans.

À l’heure ou je termine cet article, il me reste un mois de préparation avant le Mans dont 15 jours sur Caen.

Je vais mettre l’accent sur des séances de fractionnées pour terminer ma préparation en gardant quant même des séances de fond une fois par semaine pour peaufiner ma technique de patinage sur de longue distance.

La conclusion de ces trois mois de roller à Caen est que je recommande autant que possible à tous les entraîneurs de participer aux entraînements d’autre club.

Pourquoi ?

Parce que cela permet un échange de connaissance et de technique que je n’avais jamais vu jusqu’à présent, de voir d’autre méthode d’entraînement.

En combinant mon expérience personnelle, les différentes choses retenues du séminaire des entraîneurs ainsi que ces trois mois passé à Caen, je ressors de cette année sportive plus complet que je ne l’avais entamé en tant qu’entraîneur.

Je mets en place actuellement un nouveau programme d’entraînement pour les entraînements loisir qui devrait porté ces fruit assez rapidement, contrairement a cette année ou je n’ai pas été beaucoup présent.

Planning des semaines de mon séjour sur Caen :

  • Lundi : entraînement de fond dans la zone d’activité,
  • Mardi : course à pied et renfort ou entraînement sur la voie verte (30km)
  • Mercredi : repos ou entraînement sur la voie verte
  • Jeudi : entraînement en salle (fractionné)
  • Vendredi : repos, course à pied ou entraînement sur la voie verte
  • Samedi : entraînement en salle (technique)
  • Dimanche : entraînement sur la voie verte

Alors, en gros, ça me fait 3 à 4 entraînements par semaine selon les intempéries et l’état de forme après les entraînements principaux du lundi, jeudi et samedi.

L’élan expatrié chez les cannetons